Présentation
Gylt est un jeu d’aventure narratif, avec des composantes de puzzle-game, dont l’ambiance angoissante vous demandera par moment de faire preuve de furtivité.
Le jeu a été développé par le studio espagnol Tequilla Works, en partenariat avec Parallel Circles, et était sorti en 2019, exclusivement sur la plateforme Google Stadia.
Il sera disponible dès le 6 juillet prochain sur PC, PS4, PS5, Xbox One, et Xbox Series. Le test a été fait sur cette dernière version, et cet avis est réalisé une fois le jeu terminé.
Le scénario
Durant cette aventure, vous allez incarner Sally, une petite fille de 11 ans, à la recherche d’Emily, sa cousine, âgée de 7 ans, disparue étrangement.
L’histoire nous transporte dans une petite bourgade, du nom de Bethelwood, dans laquelle l’ensemble des habitants ont disparu, et où ce qui s’apparente à un tremblement de terre semble avoir remodelé la petite ville.
Pour parvenir à rentrer dans cette ville, une seule solution : le funiculaire. Ce sera également le seul moyen d’en sortir.
Mais, attention, vous ne serez pas seul à évoluer dans la ville. En effet, d’étranges créatures ont fait leur apparition, et elles ne demanderont qu’à vous attraper. Il faudra faire attention à être bien discret, sous peine de se faire pourchasser par ces créatures.
En filigrane, cette œuvre traite du harcèlement scolaire, physique et moral, une histoire qui prend donc un relief particulier.
La difficulté
Le jeu vous demandera de ne pas confondre vitesse et précipitation, au risque de vite vous faire repérer par les monstres que vous croiserez au fil de votre aventure. Il vous faudra faire preuve de discrétion et de furtivité si vous ne voulez pas vous faire prendre. À moins que vous ne préfériez aller directement à l’affrontement ? Une technique jouable, mais qui au fil de l’histoire risque de se compliquer.
Il n’y a pas de niveau de difficulté dans les paramètres du jeu, ce qui est dommage, car certains joueurs auraient aimé pouvoir se frotter à des montres dotés d’une sensibilité accrue au son et à la perception du personnage.
Les graphismes
La direction artistique est clairement signée du sceau du studio espagnol, même si nous n’arrivons pas au niveau d’un Rime. Les choix graphiques se partagent en deux parties : la majorité du jeu se déroule dans un monde en 3D, avec une vue à la 3ᵉ personne, auquel viennent s’ajouter des cutscenes qui ressemblent à des dessins de bandes-dessinées.
Les développeurs ont su équilibrer le mélange des deux styles, ce qui nous maintient dans l’ambiance, malgré ces changements de style.
La durée de vie
La durée de vie est assez bonne, dans la mesure où il faut compter environ 7 h pour finir le jeu dans sa trame principale, et chercher également quelques objets cachés.
À la fin de l’aventure, vous aurez par ailleurs la possibilité de retourner dans la ville, afin de partir à la recherche d’éléments à collectionner qui vous auraient échappé.
Selon le site How Long to Beat, il faut compter entre 6 h, pour la seule trame principale, et 9 h si vous voulez trouver tous les collectibles.
L’ambiance sonore
La magie du jeu tient, en partie, de l’excellente qualité de l’ambiance sonore. L’équipe qui a travaillé sur cet aspect a réussi à retranscrire avec fidélité les différents éléments environnants, que ce soit les flammes, le bruit de canalisations, le vent, mais aussi des éléments « organiques » qui se trouvent à proximité.
Un autre point fort de la partie sonore, c’est la perception d’une petite voix, qu’a réussi à implémenter l’équipe, et qui nous suit durant une partie de l’aventure. Un classique des films à suspens, que l’on retrouve parfaitement dans ce jeu.
Le Gameplay
Le Gameplay est assez simple. Dans cette aventure, ne cherchez pas les pistolets, fusils, et autres grenades (ce qui est somme toute logique, vu l’âge de l’héroïne). Vous ne disposerez pour vous aider que d’une lampe torche, et d’un extincteur.
La lampe torche vous permettra, d’une part, de vous éclairer dans les parties obscures, et d’autre part, d’envoyer un faisceau lumineux de forte intensité en direction d’un objet. Mais, attention, certains de vos ennemis sont sensibles à cette lumière.
L’extincteur, quant à lui, vous permettra, en toute logique, à éteindre des incendies, mais aussi à geler des surfaces liquides, et à neutraliser certains ennemis.
Pour ces objets, vous devrez faire attention à les utiliser avec parcimonie, car si l’extincteur se rechargera de lui-même avec quelques secondes, la lampe torche, elle, vous demandera de trouver des batteries pour pouvoir utiliser la fonction de forte intensité.
Pour vous aider, vous aurez aussi à votre disposition une carte des différents niveaux, sur laquelle vous pourrez retrouver l’endroit auquel vous devez vous rendre, mais aussi les différents consommables que vous ne pourrez prendre à certains moments.
Le plaisir manette en main
Au final, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette aventure, au côté de Sally. L’ambiance angoissante, par moment, a bien su me tenir en haleine, et la durée de vie est parfaite pour ce type de jeu.
Sans vouloir divulguer la fin du jeu, le message envoyé par le scénario, au sujet du harcèlement scolaire, est très bien amené.
Points forts / Points faibles
Une direction artistique très bien maîtrisée
Les bruitages d’une grande fidélité
Le thème abordé est assez rare pour être souligné
Un niveau de difficulté plus corsé serait apprécié
Un nombre un peu trop limité d’outils
En conclusion
Ce jeu fut une excellente expérience, preuve s’il en est que le studio Tequilla Works sait parfaitement manier la narration.
Cette œuvre, qui traite du sujet du harcèlement scolaire, a su me maintenir dans l’ambiance angoissante, par moment, et m’a donné envie de découvrir ce qui se cachait derrière ces étranges créatures qui ont pris possession de cette petite bourgade.
Après un Rime coloré et onirique, le studio a pris le pari de s’orienter vers un jeu sombre, choix qui, pour ma part, s’avère payant. J’ai hâte de voir ce que l’équipe nous proposera dans le futur.
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